Recommandations à l'intention des immigrants originaires des pays où le paludisme est endémique et qui envisagent d'aller au « Pays » pour rendre visite à des amis et proches parents.

Chaque année, environ la moitié des cas de paludisme découverts chez les voyageurs des États-Unis est recensée parmi les immigrants de première et deuxième génération (y compris leurs épouses) qui sont allés rendre visite à leurs amis et proches parents dans leur pays d’origine. Pour des raisons d’ordre pratique, ce groupe de voyageurs sera désigné Voyageurs VFR.

Pourquoi les voyageurs VFR sont-ils exposés à un plus grand risque ?

Il n’y a pas une raison unique pour ce qui fait que les voyageurs VFR courent un plus grand risque d’infection de paludisme. De nombreux facteurs contribuent à cette augmentation de risque ; tous ne s’appliquent pas aux voyageurs VFR.

  • La durée du voyage tend à être plus longue que dans le cas des autres types de voyage, tels que les voyages d’affaires ou les voyages organisés.
  • Lors de la visite des amis ou proches parents, les voyageurs séjournent probablement plus dans les domiciles de ces amis et proches parents que dans les hôtels. Selon la destination ou le statut socioéconomique, il est moins probable que des résidences privées soient climatisées ou disposent de moustiquaires de fenêtres.
  • Il est moins probable que les voyageurs VFR prennent les mesures de prévention recommandées contre le paludisme, ce qui les expose à un plus grand risque d’infection que les autres types de voyageurs qui probablement utilisent des répulsifs anti moustiques et prennent des médicaments chimio prophylactiques.

    Une fois encore, les raisons de cette situation sont complexes, mais peuvent inclure des facteurs socio-économiques, tels que l’accès aux soins de santé. Certains nouveaux immigrants peuvent ne pas bénéficier d’une couverture d’assurance maladie ou peuvent n’avoir pas établi de relation avec un fournisseur de soins de santé principal, ce qui limite les possibilités de recevoir des soins médicaux préventifs, notamment la prévention du paludisme.

  • Un autre facteur important est la perception erronée du risque par les voyageurs VFR. Certains voyageurs VFR se considèrent comme étant exposés à un faible risque ou comme n’étant exposés à aucun risque parce qu’ils ont grandi dans un pays où le paludisme est endémique et considèrent qu’ils sont, par conséquent, immunisés. Cela inclut une croyance selon laquelle même s’ils sont atteints de paludisme, l’infection sera bénigne et pourra se traiter facilement avec des médicaments achetés à l’étranger.

Toutefois, les voyageurs VFR doivent savoir qu’en quittant leur pays d’origine où le paludisme est endémique, ils perdent rapidement l’immunité partielle qu’ils ont acquise en grandissant, ce qui les rend aussi vulnérables à l’infection que ceux qui ont grandi dans les pays où le paludisme n’est pas endémique. Leurs enfants et leurs conjoints qui peuvent les accompagner lors du voyage n’ont également aucune immunité contre le paludisme. Par ailleurs, selon la destination, les médicaments vendus à l’étranger pour traiter le paludisme ne sont pas tous appropriés ou efficaces.

Les voyageurs VFR doivent-ils prendre des précautions particulières pour prévenir le paludisme?

Non. Ils doivent simplement appliquer les mêmes mesures de prévention qui sont recommandées pour tous les voyageurs. Ils doivent éviter les piqûres de moustiques en utilisant des répulsifs anti moustiques recommandés (surtout dehors la nuit) et en dormant sous une moustiquaire imprégnée s’ils séjournent dans un logement en plein air. Ils doivent également commencer à prendre l’un des médicaments chimio prophylactiques recommandés pour leur destination avant et pendant le voyage, et durant toute la durée prescrite après le voyage.

Page last reviewed: April 11, 2018